Tempête de neige et boissons chaudes conte 15 fenêtre 15

Publié le par Sorcière aux Axolotls

Il est arrivé un jour , à la famille De Menton, une singulière et sympathique aventure.
Disons que leur maison est située un peu en retrait d'une route de campagne, entre Paris et Bordeaux.
Alors je sais que ce n'est pas très très précis, mais il n'est pas besoin de situer exactement cette habitation.
Habituellement, il existe un joli jardin , les fleurs et les plantes sentent bon, et il y a une profusion de formes et de couleurs qui réjouissent les yeux.
Mais , en hiver, il n'y a pas de feuilles ni de fleurs, seulement la neige.
Ce jour là précisément, une tempête de neige d'une grande force s'était abattue sur le pays. Impossible  donc de retrouver son chemin, que ce soit à pied ou en voiture, et bien sûr personne ne se promenait à pied à ce moment là .
La famille Duchemin était partie de Paris pour arriver à Bordeaux, en voiture, pour passer Noël avec des amis.

Malheureusement, la tempête les prend au dépourvu, car, confiants dans la beauté du ciel, ils sont partis sans vérifier la météo de toutes les villes, seulement , un peu naïvement, celle de Paris.

Leur véhicule est assez solide,  il retient  bien la chaleur, c'est un mini van.

Le problème était les pneus. Non seulement ils n'étaient pas équipés pour la neige, donc non chainés, et pas vérifiés depuis longtemps.

Arrivés en pleine campagne, sur une route bordée de chaque coté de champs, ils voient tomber quelques petits flocons de neige, légers, et cela faisait sourire les enfants.

Les flocons tombaient; au fil des heures, leur chute de plus en plus drue s'est transformée en averse de neige. Difficile, à partir de ce moment-là, de réussir, même avec les phares, de voir quelque chose, car les phares dans la neige éblouissent le conducteur, plus qu'autre chose.

La neige unifiait le sol, et c'est à cause de cela que le véhicule quitta la route, roula à coté, dans les champs. Mais, au bord de la route, il y avait toutes sortes d'objets accumulés; des branches mortes, des débris et détritus de toutes sortes, y compris un parpaing déposé là, oublié, et la neige l'avait partiellement recouvert, une arête dépassait.

Et c'est sur cette arête qu'un des pneus creva , le véhicule chassa sur une plaque verglacée.

Puis un des pneus à l'arrière creva aussi, à cause non seulement de son état mais aussi à cause d'un morceau de branche pointue.

Alors ils s'arrêtèrent, laissant le moteur tourner pour garder la chaleur dans le véhicule.
Petit  à petit la jauge indiquait que la réserve d'essence diminuait.

Puis il fit noir, très noir. Et la tempête s'abattit d'un coup, le vent hurlait, les flocons tourbillonnaient dans une danse froide et implacable, et recouvraient peut à peu le véhicule.

Seuls les phares donnaient l'impression qu'un monstre blanc souffrait sous la neige.

Pile au moment où la tempête redoublait, le conducteur s'aperçut qu'ils n'avaient plus d'essence. Le froid commençait à envahir l'intérieur de la voiture.
Le conducteur appuya alors avec la force du désespoir sur le klaxon, espérant que quelqu'un vienne  à leur aide. Il appuya et appuya encore, et fit aussi clignoter les phares.
Les heures passaient, le froid devenait plus intense et plus mordant.

Soudain, une grosse silhouette à quatre pattes se dressa sur le capot, ses yeux lumineux faisant penser à un monstre: les enfants hurlèrent, mais les adultes s'exclamèrent  : " C'est un chien , un gros chien ! Oh.. oh nooon il a disparu.."

Mais Monsieur Duchemin, aperçut des lumières qui s'approchaient d'eux, et il finit par distinguer deux gros chiens, des Saint-bernard, et des humains.

Mr Duchemin descendit du véhicule, et fut très content de trouver du secours.
Les passagers de la voiture , homme, femme et enfants furent emmenés dans une grande maison confortable, accueillante et chaleureuse.

Leurs hôtes, la famille De Menton, leur donnèrent des vêtements secs, leur offrirent une infusion pour combattre le froid.

Ensuite, un repas leur fut servi, ce petit monde épuisé monta au premier étage, pour  dormir dans les chambres d'amis, mais pas avant de prendre un bon bain qui acheva tout à fait de les envoyer dans les bras de Morphée .

Durant la nuit, la tempête rugit, hurla, tel un immense fauve très affamé et énervé. Mais dans la maison, personne ne l'entendit. Tout le monde dormait, d'un sommeil bienheureux et réparateur.

Le lendemain, le véhicule fut emmené au garage, après le passage du chasse neige et le salage des routes; le verdict du garagiste fut un peu sévère : le klaxon avait souffert, la carrosserie était dans un sale état, et un des moyeux de roue était légèrement tordu. De plus, le garagiste n'avait pas la bonne taille des pneus et il en passa commande. Mais il leur fournit les chaînes et leur fit un prix parce que c'était Noël.

Ce fut trois jours hors du temps, les enfants sortaient faire des batailles de boules de neige, et des bonhommes de neige.

Trois jours à jouer, à chanter, raconter des histoires, et à l'heure du goûter, prendre un chocolat chaud, et passer le reste de l'après-midi à jouer à des jeux de société.

Quand le véhicule fut réparé, la petite famille Duchemin repartit, et ils se promirent tous de garder contact, de se revoir. et de servir de guide à leurs nouveaux amis, quand ils viendraient à Paris.

Quelques jours plus tard, les habitants  de cette maison si accueillante reçurent un coup de fil de la famille qu'ils avaient secouru "C'est nous , nous sommes bien arrivés chez nos amis de Bordeaux, bisous, passez un bon Noël".


Fin.

________________
Chers lecteurs, ce conte a été élaboré en stream, sur ma chaine twitch.
C'était une belle séance de travail à plusieurs, je recommencerais volontiers.
Merci à eux  ♥♥















 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article